La confiance des consommateurs est tombée en territoire négatif pour la première fois en plus de six mois, alors qu’un nombre croissant de Canadiens affirment que leur propre situation financière se détériore.
L’indice de confiance canadien Nanos, une mesure du sentiment basée sur un sondage hebdomadaire, a chuté à 49,5. Un niveau inférieur à 50 qui suggère des opinions nettement négatives sur l’économie.
Il s’agit du chiffre le plus bas depuis avril et se compare à 53,1 de début juin, soit le pic de cette année.
Ce chiffre suggère que les Canadiens sont de moins en moins optimistes quant à leur santé financière et à leur richesse, qui est étroitement liée au logement.
Les ventes de maisons au Canada ont chuté pour un troisième mois consécutif en septembre alors que les hausses agressives des taux d’intérêt de la Banque du Canada continuent d’éloigner les acheteurs du marché.
Dans l’enquête, 50,3 % des personnes interrogées ont déclaré que leurs finances personnelles se sont dégradées au cours de l’année écoulée, contre 48,9 % il y a une semaine. Et 16,7% ont déclaré croire que la valeur de l’immobilier dans leur quartier diminuerait au cours des six prochains mois, le pourcentage le plus élevé depuis fin avril.
« L’immobilier a une influence significative sur la confiance des consommateurs. Les Canadiens sont positifs, mais moins optimistes quant à la valeur future de l’immobilier », a déclaré Nik Nanos, scientifique en chef des données chez Nanos Research. « En tenant compte de la tendance à long terme de l’indice et de sa corrélation avec le futur produit intérieur brut, le suivi suggère un ralentissement économique. »
Au cours des derniers mois, les preuves d’un ralentissement de l’économie canadienne se sont accumulées. La croissance du PIB est restée stable en juillet après une contraction un mois plus tôt.
Les dépenses de consommation montrent des signes de faiblesse alors que de plus en plus de ménages sont confrontés à des renouvellements de prêt hypothécaire. Les dernières enquêtes de la banque centrale ont montré que les entreprises et les consommateurs se préparent à davantage d’impacts des précédentes hausses de taux.
Les décideurs de la Banque du Canada, dirigés par le gouverneur Tiff Macklem, comptent sur une période de ralentissement de la demande pour permettre à l’offre de rattraper son retard, rééquilibrer l’économie et aider à maitriser les pressions sur les prix. On s’attend généralement à ce qu’ils maintiennent leur taux du financement à un jour à 5 % pour une deuxième réunion consécutive mercredi.
Chaque semaine, Nanos Research interroge 250 Canadiens pour connaitre leur point de vue sur les finances personnelles, la sécurité d’emploi, l’économie et les prix de l’immobilier. La publication d’aujourd’hui fait état des moyennes mobiles sur quatre semaines des 1 000 réponses téléphoniques.