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3 erreurs de communication à éviter en investissement immobilier

23 décembre, 2020   |   Par Félix Blanc

L’investissement immobilier, bien qu’on en parle très peu, est un domaine extrêmement relationnel. Or, qui dit relationnel, dit communication, et qui dit communication dit interprétation. Pour transmettre efficacement un message, il faut réfléchir à la réception de son message. Que ce soit avec vos partenaires ou avec les professionnels avec qui vous ferez affaire, vous ne pourrez pas vous contenter de communiquer sans réfléchir à votre impact, en attendant des autres qu’ils se soumettent à votre vision.

Marshal B. Rosenberg, le père de ce que l’on appelle en psychologie la communication consciente, relève trois manières de communiquer proprement contre-productives. L’invalidation, le déni de responsabilité et les exigences sont trois manières de communiquer qui déclencheront des dynamiques de confrontation plutôt que de collaboration chez vos interlocuteurs.

L’invalidation

Lorsqu’on est en désaccord avec quelqu’un, on ressent généralement le besoin de rallier l’autre à notre vision. Lorsque ça ne fonctionne pas, et qu’on demeure convaincu, l’option la plus simple est d’invalider l’autre. Juger l’autre nous préserve de le comprendre et de se remettre en question. Dans son livre « out of weakness », le docteur Andy Schmookler remarque que l’hostilité, autant entre nations qu’entre membres de la famille, découle principalement du fait qu’on a plus de facilité à trouver ce qui ne va pas chez les autres qu’à se regarder soi-même. Si vous négociez par exemple avec un vendeur qui utilise le CPL comme métrique, vous risquez de ne pas parvenir à une entente en le traitant d’inculte.

Le déni de responsabilité

Par ailleurs, vous remarquerez qu’il est plus facile de se défaire de la responsabilité des mauvaises décisions que l’on prend que de les assumer. On se déresponsabilise inconsciemment de plusieurs manières possibles : ce sont les autres qui m’ont forcé à répondre de telle manière à leur comportement ; j’ai dû faire cela puisque c’est ce qu’il faut faire dans pareil contexte ; j’ai agi comme cela puisque je suis une personne qui agit comme cela ; etc. Dans tous les cas, on trouve inconsciemment un prétexte pour ne pas avoir à reconnaitre que nous aurions pu faire autrement. Lors de rétroactions à propos d’une situation qui ne s’est pas passée comme prévu, la personne qui adopte ce type d’attitude fait valoir son statut passif de victime, créant ainsi un climat où les autres devraient se sentir redevables envers elle. Puisque cette personne a agi en fonction de causes qu’elle prétend être indépendantes de sa volonté, elle se considère innocente, et considère qu’il revient aux autres de corriger la situation. 

Les exigences

Ce qui nous amène au point suivant : les exigences. Quoi de plus agréable que de se faire dire : « Il n’y a qu’une seule manière de procéder, et la voici » et « je compte sur vous pour vous en occuper ». D’abord, il faut mettre son ego de côté et avoir l’humilité d’admettre que ses idées ne sont pas nécessairement toujours les meilleures, et qu’il sera donc parfois préférable de se ranger derrière l’idée de quelqu’un d’autre. Ensuite, il n’y a rien de tel que de traiter vos partenaires comme des employés pour vous retrouver PDG d’une société où vous serez le seul actionnaire. La différence entre un boss et un leader, c’est que le leader ne contraint pas les autres à travailler pour lui. Un leader met la main à la pâte, prends sur lui les responsabilités et inspire ses partenaires plutôt que de les contraindre.

Voici donc trois types de communication engendrant des dynamiques de confrontation. Après, est-ce qu’une dynamique de confrontation peut parvenir à assujettir un interlocuteur à vos intérêts ? Bien sûr, mais on peut à juste titre se demander : est-ce plus important pour vous d’assujettir les autres, ou de bâtir des relations d’affaires ?