Le prix médian des loyers aux États-Unis a bondi de 19,8% d’une année sur l’autre en janvier, dépassant les coûts mensuels d’accession à la propriété dans la majorité des grands marchés malgré des conditions d’achat concurrentielles, selon les constatations de Realtor.com.
Alors que les problèmes d’abordabilité du logement augmentent sur les plus grands marchés américains, de nouvelles données suggèrent que de nombreux locataires qui font la transition vers le premier achat pourraient économiser en paiements mensuels.
En janvier, le coût mensuel de l’achat d’une maison de départ était plus abordable que la location d’une unité de taille similaire dans 26 des 50 centres métropolitains américains, menés par des villes secondaires telles que Birmingham, Alabama, Cleveland et Pittsburgh.
Les conditions d’achat demeurant concurrentiel à l’échelle nationale, les économies mensuelles potentielles sont largement attribuées à la montée en flèche des loyers. En janvier, le prix médian des loyers aux États-Unis a augmenté à deux chiffres pour le huitième mois consécutif, avec une hausse de 19,8 % d’une année à l’autre.
Comparativement à la croissance du coût mensuel d’achat d’une maison comptant jusqu’à deux chambres à coucher (+11,0 % d’une année à l’autre), toutes les tailles d’unités locatives ont affiché des hausses annuelles plus élevées en janvier : Studios, en hausse de 21,0 % (256 $); 1 chambre à coucher, en hausse de 19,2 % (266 $); et les 2 chambres, en hausse de 19,2 % (323 $).
Les maisons unifamiliales dans le débat
L’équation des coûts devient plus compliquée lorsqu’une maison locative unifamiliale entre dans le mélange, mais en fin de compte, le résultat final est que l’achat est plus abordable.
« Si vous faites la comparaison entre l’achat et la location d’une maison unifamiliale, il est difficile de trouver des comparaisons justes des produits comme pour comparer des pommes avec des pommes », a déclaré Ivy Zelman, PDG de Zelman & Associates.
« Pour cette raison, nous avons réalisé une étude de cas en septembre 2021, dans laquelle nous avons constaté qu’en moyenne, les collectivités unifamiliales construites pour la location étaient 12 % plus chères que les unités unifamiliales comparables à vendre. Donc, l’achat était plus abordable. »
Zelman a déclaré que lors de la comparaison entre l’achat d’une maison unifamiliale et la location d’un appartement, les données de Zelman & Associates montrent également que l’achat est plus abordable.
« C’est le cas depuis 13 ans », a-t-elle déclaré.
Les marchés locatifs « rattrapent le temps perdu »
Danielle Hale, économiste en chef de Realtor.com, a déclaré dans des remarques préparées que les marchés locatifs américains « compensent largement le temps perdu », les données de janvier montrant que les loyers nationaux ont continué d’augmenter à deux chiffres par rapport à l’année dernière et à un rythme plus rapide que les prix des maisons à vendre.
« Tellement plus rapide, en fait, que même si les coûts mensuels de la maison de démarrage augmentaient dans de nombreux marchés favorables à l’achat, les loyers d’une unité de taille similaire étaient 20% plus élevés », a-t-elle déclaré.
Les villes technologiques offrent des loyers relativement abordables
Les grandes villes technologiques, où l’immobilier est généralement à la prime, ont dominé les principaux marchés de janvier qui ont favorisé la location plutôt que l’achat d’une maison de démarrage. Sur ces marchés, les loyers ont fait un retour en force après leur ralentissement de 2021, en partie en raison de la croissance plus élevée des loyers dans les studios communs aux grandes villes technologiques que dans les grandes unités.
Néanmoins, alors que les premiers acheteurs sont confrontés à des stocks particulièrement limités et à des prix demandés coûteux dans les grandes villes technologiques, la location continue de présenter une option plus abordable. De plus, l’inventaire à vendre dans les principaux centres technologiques comprend généralement une part relativement élevée de condos, qui s’accompagnent souvent de frais élevés qui peuvent faire grimper les coûts mensuels d’accession à la propriété.
Pourquoi les premiers acheteurs pourraient louer
Shannon Livingston, directrice de RREAF Communities, déclare qu’il a vu les coûts de logement augmenter considérablement à la fois pour les logements à vendre et pour les logements à louer, mais sur une base mensuelle, l’achat est toujours la meilleure option.
« La valeur nette des maisons continue d’être la voie la plus accessible pour créer de la richesse », a déclaré Livingston. « Les loyers ont augmenté de 17 % d’une année à l’autre, mais la valeur des maisons a augmenté de 23 %, ce qui fait de la propriété une décision financière intelligente », selon Livingston.
« Dans la plupart des grandes régions métropolitaines du Texas, la croissance exponentielle de l’emploi a entraîné une croissance explosive du développement de nouvelles communautés. Cependant, le déséquilibre persistant entre le logement et l’emploi signifie que quiconque attend sur la touche pour que les prix baissent ne verra probablement pas cela se produire. C’est le moment d’acheter. Ajoutez à cela le passage au travail à domicile et l’augmentation du nombre de personnes qui échangent entre neuf et cinq pour entreprendre ajoutant à ce débat le fait que posséder sa maison permet un autre niveau de flexibilité.
« Pourtant, il y a des raisons pour lesquelles un premier acheteur choisirait de louer », a poursuivi Livingston. « Ils n’ont peut-être pas la mise de fonds ou le pointage de crédit nécessaire pour effectuer cet achat. Pour d’autres, c’est simplement un choix de vie ».
Le coût des loyers dépasse celui des taux d’intérêt
Les finances, cependant, pourraient l’emporter sur cette dernière considération.
« Les taux d’intérêt augmentent cette année, mais la hausse des loyers dépasse de loin ces taux », a déclaré Stacie Egan Bender de Sotheby’s International Realty à Rumson, dans le New Jersey. « L’avantage le plus important de l’achat par rapport à la location est la capacité d’augmenter la valeur nette de votre maison. », a-t-elle conclu.
À propos de l'auteur
Ayant occupé différents postes en analyse financière, Kadiatou est une passionnée des phénomènes économiques et de leur interprétation.
Diplômée de HEC Montréal en économie appliquée, finance et mathématique, elle se joint à MREX pour partager son regard sur l’actualité en soulignant, les faits pertinents pour les investisseurs immobiliers.
