Le président Biden veut cibler la pénurie de maisons dans l’offre et le zonage d’exclusion
Le président Joe Biden a présenté lundi un plan visant à combler le déficit de logements aux États-Unis.
Cela sera une bataille difficile : les précédentes propositions de logement abordable de l’administration ont échoué sous le projet de loi de réconciliation « Build Back Better » qui a échoué. Pourtant, les défenseurs du logement ont réagi avec enthousiasme.
« Au cours de mes 25 années de service dans ce secteur, nous n’avons pas eu autant d’attention sur le logement de la part de la Maison Blanche que maintenant », a déclaré Alanna McCargo, présidente de Ginnie Mae, lundi lors d’une conférence sur les marchés financiers organisée par la Mortgage Bankers Association.
Dans un communiqué de presse, l’administration a souligné une estimation de Moody’s de 2021 selon laquelle il manque plus de 1,5 million de maisons à la nation, bien qu’une étude Realtor.com ait estimé le nombre à 5 millions au nord.
Financement et réglementation
Le nouveau plan du président vise à accélérer la construction de logements en augmentant les options de financement fédéral pour les unités d’habitation accessoires, les maisons modulaires et les maisons préfabriquées, ainsi qu’en utilisant des subventions de transport pour récompenser les juridictions qui encouragent la densité. Cela pourrait signifier que les villes et les États qui résistent aux nouveaux logements seront rejetés pour le financement de projets routiers qui était autrefois approuvé régulièrement.
Le plan recycle plusieurs propositions du projet de loi de réconciliation, y compris un programme de subventions de 1,75 milliard de dollars pour les localités qui adoptent un zonage ou des politiques qui « réduisent les obstacles à l’élasticité et à l’abordabilité de l’offre de logements », et une expansion du programme de crédit d’impôt pour le logement à faible revenu.
La National Low Income Housing Coalition a salué les propositions du président, mais a également souligné l’importance pour le Congrès d’aller de l’avant avec les investissements dans le logement proposés dans le projet de loi de réconciliation.
« Ce n’est que par une combinaison de mesures administratives et de financement fédéral solide que le pays pourra vraiment résoudre sa crise du logement abordable », a déclaré Diane Yentel, présidente et chef de la direction du groupe, dans un communiqué.
La Chambre des représentants des États-Unis a approuvé le projet de loi de 2 000 milliards de dollars « Build Back Better » en novembre, mais le Sénat n’a pas encore accepté cette version de la mesure.
Biden a présenté ses dernières propositions de logement comme un moyen de lutter contre l’inflation: stimuler l’offre de logements pour faire baisser les coûts du logement.
Serrer la vis
D’autres initiatives récentes ont visé à dissuader les grands investisseurs de ramasser des maisons unifamiliales. La « Federal Housing Administration » a récemment prolongé à 30 jours la période pendant laquelle, les propriétaires occupants et les organisations à but non lucratif, sont prioritaires pour émettre une soumission sur des propriétés vendues par le biais de saisies sur des prêts hypothécaires garantis par le gouvernement fédéral.
Le plan se tourne vers Ginnie Mae pour titriser le financement du logement abordable, ce qui aide à expliquer la réaction positive de McCargo. Mais elle n’était pas seule.
Jolie Milstein, présidente et chef de la direction de la « New York State Association for Affordable Housing », a eu vent de l’écho de l’enthousiasme suscité par le fait que l’administration semble engagée dans des politiques ambitieuses de logements.
Milstein a noté que la proposition de récompenser les juridictions pour les politiques favorables au logement était une reconnaissance importante du fait que les gouvernements des villes et des États sont essentiels pour augmenter l’offre de logements.
« Nous devons construire plus. De petits ajouts incrémentiels ne vont pas changer le calcul », a-t-elle déclaré. « Il va falloir une approche tous azimuts sur le pont. », a dit Milstein.
À propos de l'auteur
Ayant occupé différents postes en analyse financière, Kadiatou est une passionnée des phénomènes économiques et de leur interprétation.
Diplômée de HEC Montréal en économie appliquée, finance et mathématique, elle se joint à MREX pour partager son regard sur l’actualité en soulignant, les faits pertinents pour les investisseurs immobiliers.
