Barry Habib n’est pas étranger au marché du logement. Actuellement Directeur général de MBS Highway, un fournisseur d’outils pour les conseillers hypothécaires, et multiple lauréat du « Crystal Ball Award » de Zillow et Pulsenomics, Habib a vendu le Mortgage Market Guide, l’entreprise qu’il a fondée, en 2007, au sommet du marché, en plus de faire des avertissements publics à ce sujet.
Ainsi, un échange entre Habib, le prévisionniste immobilier le plus précis, et David Rosenberg, économiste en chef et stratège chez Rosenberg Research, a été remarquable pour la vision optimiste de Habib sur les prix de l’immobilier, même s’ils viennent à augmenter.
Habib expliquait qu’une grande différence entre aujourd’hui et 2007 est l’offre de logements. Il y a environ 12 millions de ménages de plus qu’en 2007, mais trois millions de logements de moins à acheter. « Comment pouvez-vous avoir une bulle dans ces conditions ? », a-t-il demandé.
Comme l’a dit Barry Habib l’année dernière, « le principal moteur des prix des maisons est l’offre et la demande. » Aujourd’hui, l’offre est plus serrée qu’elle ne l’a jamais été. Et avec un nombre record de chasseurs de maisons entrant sur le marché, tout cela garantit que le boom immobilier a encore des années devant lui.
L’abordabilité est un autre point. Même si les salaires n’augmentent pas aussi vite que les prix des maisons, ils augmentent suffisamment pour répondre au paiement mensuel plus élevé. « Les chiffres parlent, vous auriez à payer, au lieu de 1 000 dollars par mois, 1 200 dollars par mois pour le capital et les intérêts, car il emprunte 20% de plus. C’est donc une augmentation de 200 $ par mois, ce qui semble le rendre moins abordable à moins que votre revenu ne soit suffisant pour le compenser », a-t-il déclaré.
Sur un revenu de 5 000 $ par mois, c’est une augmentation de 4%. « Maintenant, c’est une simplification excessive certainement, mais cela vous donne juste une idée de la raison pour laquelle vous ne pouvez pas dire que le niveau d’appréciation doit être atteint exactement par le niveau d’augmentation du revenu, ce n’est pas le cas », a-t-il déclaré.
Pour deux personnes à deux revenus, il faut environ 19% du revenu mensuel pour effectuer un paiement hypothécaire, contre 30% en 2006, a déclaré Habib.
Habib a concédé que l’achat d’une maison en ce moment n’est pas une expérience agréable. Le risque de voir une surenchère sur leur offre amène les acheteurs actuels à fermer rapidement leurs positions et même à abandonner certaines conditions, a expliqué Habib. « C’est nul d’acheter une maison, très honnêtement, en ce moment, c’est nul », a-t-il déclaré.
Mais les résultats, a commenté Habib, sont excellents. « Si vous vous y tenez et que vous faites cet achat d’une maison, vous avez, jusqu’à présent, été très généreusement récompensé, et je suis convaincu qu’au cours des prochaines années, vous continuerez probablement à être récompensé, même si je vais vous dire, ce n’est pas une chose facile à faire. », a-t-il expliqué.
À propos de l'auteur
Ayant occupé différents postes en analyse financière, Kadiatou est une passionnée des phénomènes économiques et de leur interprétation.
Diplômée de HEC Montréal en économie appliquée, finance et mathématique, elle se joint à MREX pour partager son regard sur l’actualité en soulignant, les faits pertinents pour les investisseurs immobiliers.
