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La Banque du Canada poursuit, mais réduit son programme QE qui a contribué à faire grimper les prix des maisons

3 août, 2021   |   Par Kadiatou Bah

La banque centrale du Canada est sur le point de mettre fin au programme qui a ajouté du carburant à la flambée des prix des maisons. Elle a annoncé qu’elle allait réduire son programme d’assouplissement quantitatif (QE). Ce programme a été un contributeur majeur à l’afflux des liquidités qui a contribué à faire monter les prix des maisons. Alors que le programme touche à sa fin, le coup de pouce à la croissance des prix des maisons devrait normalement disparaître.

Facilité Quantitative (QE)

L’assouplissement quantitatif (QE) est un outil politique utilisé par les banques centrales pour créer de l’inflation. La Banque du Canada injecte des milliards de dollars par semaine sur le marché obligataire, faisant grimper les prix. Comme l’acheteur paniqué à la recherche de papier toilette l’année dernière, son objectif n’est pas de trouver un accord. Il s’agit de trouver autant de rouleaux d’obligations qu’on peut se procurer. En s’ajoutant à la demande des acheteurs, elle fait baisser les rendements. La banque centrale a inondé le marché monétaire, ce qui a rendu l’emprunt très bon marché.

Étant donné que les marchés du crédit se disputent le même capital, il devient bon marché d’emprunter. Le programme QE amène les agents économiques à emprunter de l’argent pour le dépenser dans l’économie et augmenter ainsi la demande pour les biens. Comme la demande accrue pousse les prix à la hausse, l’inflation augmente. Cela s’avère donc un succès.

Le programme est très controversé et provoque un grand nombre de problèmes non intentionnels. La hausse des inégalités est l’une de celles que la Banque du Canada a elle-même mentionnées . La hausse des prix des actifs, y compris le logement , en est un autre. C’est arrivé au point où il y a en fait une pétition pour arrêter toute utilisation future au Canada de cedit programme.

Maintenant que l’inflation est au rendez-vous, les décideurs de la banque centrale estiment-ils que l’objectif le plus élevé a été atteint ? La question se pose légitimement. 

La Banque du Canada réduit son QE à 2 milliards de dollars par semaine

Oui, ce n’est pas une faute de frappe, il s’agit bien d’une « réduction à 2 milliards par semaine ». La Banque du Canada a annoncé en fin juillet, sa décision largement attendue de réduire son programme d’assouplissement quantitatif. Le taux QE sera ralenti à 2 milliards de dollars par semaine, contre 3 milliards de dollars auparavant. Le programme avait également été réduit plus tôt cette année, contre 4 milliards de dollars par semaine. La taille du programme vient donc d’être réduite d’un tiers, et c’est la moitié de ce qu’elle était plus tôt en 2021. 

Les experts voient la fin du taux QE à ce rythme, en particulier avec la reprise économique. Quand ce programme vient à échéance, les effets sont un peu plus difficiles à cerner. Desjardins a déclaré plus tôt au mois de juillet que la caisse s’attend à ce que la banque centrale mette fin au programme QE dès cet automne. La RBC et la BMO ont déclaré qu’ils prévoyaient que cela se produirait au début de l’année prochaine. Tous les partis ci-dessus prévoient actuellement une hausse des taux d’intérêt d’ici le milieu de l’année prochaine. 

Le crédit bon marché aide à faire grimper les prix des maisons

Ce crédit bon marché a joué un rôle important dans le soutien des prix élevés des logements même si la Banque du Canada a refusé de reconnaître que le crédit bon marché a contribué à la hausse des prix des logements. La banque a récemment mis à jour son modèle de prévision pour inclure l’impact du crédit sur les prix des logements. Le fait de reconnaître que le crédit bon marché peut avoir ces effets a été appelé une « innovation », alors que le secteur immobilier l’intègre déjà depuis des années.

La baisse des taux hypothécaires exerce deux pressions sur les prix des maisons, à la fois la demande et l’offre. En rendant les prêts hypothécaires moins chers, un emprunteur peut faire avancer l’achat de son logement. Cela les rend compétitifs avec les acheteurs existants, poussant les prix à la hausse.

L’emprunt bon marché a-t-il aidé le nouvel acheteur à rivaliser avec les acheteurs existants sur le marché ? La question se pose. Cela s’applique également aux acheteurs existants? Pour être compétitifs, ils ont désormais accès à encore plus de crédit qu’avant les baisses de taux ou l’application du QE. Ainsi, tous les acheteurs ont plus d’argent pour se concurrencer.

En d’autres termes, ils peuvent absorber plus facilement la hausse des prix des logements. C’est logique, et c’est la raison pour laquelle les banques centrales réduisent les coûts d’emprunt. Plus tôt cette année, la Banque du Canada ne partageait pas cette opinion et l’a mise sur l’exubérance. Apparemment, les gens n’étaient pas censés utiliser le capital que la Banque du Canada voulait qu’ils utilisent.

Qu’est-ce que cela fait aux taux hypothécaires? D’un point de vue technique, la réduction du QE réduit la quantité de liquidité du marché. Dans des circonstances normales, une liquidité réduite signifie des taux d’emprunt plus élevés. Si elle augmente réellement les taux d’emprunt, cela dépend à la fin de l’offre de capital disponible.