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La montée de l’immobilier canadien contribue à plus d’un milliard de dollars supplémentaires à la valeur nette nationale

18 juin, 2021   |   Par Kadiatou Bah

La flambée des prix de l’immobilier a contribué à accroître la richesse des ménages canadiens à un rythme record au cours du premier trimestre de 2021, alors même que les fermetures entraînées par la pandémie de COVID-19 ont mis fin à d’énormes pans de l’économie.

Selon Statistique Canada, la valeur nette nationale a bondi de plus de 1 000 milliards de dollars pour atteindre près de 15 000 milliards de dollars. Cela représente une augmentation de 7,7% par rapport au dernier trimestre de 2020.

La valeur de l’immobilier résidentiel a augmenté de 595 milliards de dollars pour un bond fulgurant de 9,4%. Cela reflète la troisième augmentation trimestrielle consécutive. Pour le contexte, Statistique Canada souligne que la valeur de l’immobilier résidentiel a augmenté d’un peu plus de 750 milliards de dollars en 2020.

À plus long terme, l’agence affirme que le prix de vente moyen d’une maison a augmenté de 87 % au cours des 10 dernières années.

Les Canadiens continuent de profiter des faibles taux d’intérêt en accumulant des dettes hypothécaires. Selon Statistique Canada, les prêts non hypothécaires, y compris le crédit à la consommation, ont chuté de 13,5 milliards de dollars depuis 2019 pour s’établir à 786,5 milliards de dollars. sur Twitter @jessysbains. Téléchargez l’application Yahoo Finance, disponible pour Apple et Android.

Échanger de la dette à taux d’intérêt élevé contre une dette à faible taux d’intérêt

Avec moins d’endroits où dépenser de l’argent, les taux d’épargne ont également augmenté. Le taux d’épargne des ménages corrigé des variations saisonnières est passé de 11,9 % au quatrième trimestre de 2020 à 13,1 % au premier trimestre de 2021. Statistique Canada affirme que ce taux est à des niveaux à deux chiffres depuis le deuxième trimestre de 2020.

Tout cela a contribué à faire baisser le ratio d’endettement des ménages à 172,3 % au premier trimestre de l’année en cours, contre 174 % au quatrième trimestre de l’an dernier. En d’autres termes, il y a 1,72 $ de dette sur le marché du crédit pour chaque dollar de revenu disponible des ménages.

Mais l’Économiste de la BMO, Priscilla Thiagamoorthy, affirme que les données ne signifient pas nécessairement que tout le monde à sa maison en ordre.

« Les finances des ménages canadiens se sont améliorées au premier trimestre de cette année, car le ratio clé de la dette des ménages sur le revenu disponible s’est encore éloigné des sommets records observés avant la pandémie », a déclaré Thiagamoorthy.

« Même si la croissance de la dette hypothécaire pourrait continuer de ralentir au cours des prochains trimestres, le flux demeure élevé. À ce titre, les déséquilibres du marché de l’habitation et l’endettement toujours élevé des ménages demeurent une vulnérabilité non négligeable pour l’économie canadienne.

Les résultats font écho à un rapport publié plus tôt ce mois-ci par Equifax, qui a révélé que les nouvelles hypothèques avaient augmenté de 41,2% au premier trimestre de 2021 par rapport au premier trimestre de 2020. Il a également révélé que la dette des cartes de crédit était tombée au plus bas niveau depuis six ans.

« Le nombre de cartes par consommateur suit une trajectoire descendante depuis 2016. Les consommateurs s’éloignent des cartes multiples et font plus attention à leur crédit. Les consommateurs plus jeunes, qui sont plus susceptibles de manquer des paiements pour leur carte de crédit, ont également enregistré une baisse de leur ratio dépenses-paiements », a déclaré Rebecca Oakes, Vice-Présidente Adjointe de l’Analyse Avancée d’Equifax Canada.

“De même, la génération Z a réussi à inverser ce ratio et rembourse également sa dette de carte de crédit.” renchérit-elle.