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La pandémie de COVID-19 accélère l’exode urbain du Canada

24 janvier, 2022   |   Par Kadiatou Bah

L’exode urbain au Canada s’est accéléré au cours de la deuxième année de la pandémie de COVID-19, avec des dizaines de milliers de personnes quittant Toronto et Montréal pour des villes plus petites ou des zones rurales, selon des données officielles de Statistique Canada, publiées jeudi de la semaine dernière.

Plus de 64 000 personnes ont quitté Toronto pour d’autres régions de l’Ontario du milieu de 2020 au milieu de 2021, en hausse de 14 % par rapport à la période de 12 mois précédente, selon les estimations de la population de Statistique Canada, et 6 600 autres ont quitté la province.

Montréal, la deuxième plus grande ville du Canada, a perdu près de 40 000 habitants au profit d’autres régions du Québec, en hausse de 60 % par rapport à l’année précédente, et 3 600 autres ont quitté la province.

La pandémie de COVID-19 et l’essor du travail à distance ont incité des dizaines de milliers de Canadiens à fuir les grandes villes coûteuses à la recherche de plus d’espace et de biens immobiliers moins chers dans les petits centres et les régions côtières.

Cela a contribué à un boom immobilier à l’échelle nationale, les prix augmentant plus fortement dans les banlieues et les petites villes que dans les centres urbains, alimentant les inquiétudes que les habitants pourraient être exclus et mettant la pression sur les différents services municipaux. 

Quelques autres chiffres

À l’échelle nationale, la maison typique au Canada coûte maintenant 780 400 $ CA (624 870 $), en hausse de 34 %, ou de près de 200 000 $ CA, depuis mars 2020.

Le Canada atlantique s’est bien comporté dans l’exode. Halifax, en Nouvelle-Écosse, a ajouté plus de 6 000 personnes au cours de l’année jusqu’au 30 juin 2021, la grande majorité d’entre elles arrivant de l’extérieur de la province.

Les banlieues ont la côte

Le Québec rural a connu un essor, ajoutant plus de 25 000 personnes aux centres urbains de la province à prédominance française.

Les villes de ce qu’on appelle le Golden Horseshoe autour de Toronto connaissent également de forts afflux. Oshawa a ajouté 8 000 personnes alors que les résidents quittaient Toronto, Hamilton et St. Catharine en ont gagné près de 5 000.

L’immigration a compensé une partie des pertes de population de Toronto. Observons la dynamique qu’elle portera en 2022.