L’année dernière, la croissance des loyers des appartements était l’histoire de deux villes, ou, disons de deux types de villes. Les loyers ont chuté dans les grands centres urbains pour certains cas de deux chiffres et ont bondi dans les petites villes et les banlieues. Cette année, les loyers ont rebondi dans les grandes villes et ont continué de croître dans les marchés émergents. Cette nouvelle période de croissance des loyers devrait être la nouvelle norme au cours des 12 prochains mois.
« Nous avons cette dynamique offre-demande. Tous les rapports que je lis disent la même chose: nous n’avons jamais rien vu de tel auparavant, et je pense que cela persistera longtemps », a déclaré Blake Okland, Vice-président et responsable des ventes d’investissements multilogements chez Newmark. « Le vent est tellement derrière notre dos en ce qui concerne l’approvisionnement sur le sous-marché», a-t-il affirmé en rappelant les problèmes mondiaux en approvisionnement dont les médias parlent souvent en ce moment.
Avant la pandémie, il y avait un déséquilibre entre l’offre et la demande à l’échelle nationale qui avait entraîné une croissance des loyers dans le multilogement. Cette dynamique n’a pas changé pendant la pandémie. Maintenant, cela a créé une base pour un nouveau cycle de croissance des loyers, au moins pour les 12 prochains mois. « Nous ne sommes même pas dans cette dynamique depuis un an », dit Okland. « Les logements multirésidentiels montrent ce qu’il y a de mieux en période de ralentissement. C’est un atout très basé sur les besoins. Je pense que la thèse du multilogement a continué d’être adoptée à l’échelle nationale et mondiale. C’est devenu une destination de plus en plus désirée et sûre pour les capitaux» a déclaré Okland.
Bien que l’appréciation des loyers se poursuive, ce ne sera pas les chiffres de croissance à deux chiffres spectaculaires de l’année dernière. Cette croissance est le résultat de changements rapides et radicaux dans les schémas migratoires. « Sans un autre pic migratoire que nous avons vu l’année dernière, je pense qu’il est raisonnable de dire que nous ne verrons pas comme démesurée une augmentation du nombre de logements locatifs », a déclaré Okland.
Okland ajoute que la croissance rapide des loyers cette année était due à une activité locative limitée en 2020. « Cette année, je pense que la croissance a été renforcée par le fait qu’il sort d’une saison de location très agitée », dit-il.
L’anticipation d’Okland d’une croissance continue des loyers est spécifique aux produits de qualité institutionnelle. « Les statistiques ne sont pas les mêmes pour les personnes qui sont dans des logements multirésidentiels sur le marché du travail. Ces locataires ne bénéficient pas de la même mobilité géographique », ajoute-t-il.
Néanmoins, la forte demande d’actifs multirésidentiels et la pénurie d’offres dans l’ensemble des États-Unis soutiennent la croissance continue des loyers. Cette dynamique s’observe ici. « Il y a un nouvel optimisme autour des loyers », dit Okland. « Cela pourrait être plus durable que vous ne le pensez; il ne s’agit pas seulement d’une tendance sur un an en réaction aux points d’interrogation concernant le pouvoir de fixation des prix à la suite de la pandémie de COVID. » a-t-il averti.
À propos de l'auteur
Ayant occupé différents postes en analyse financière, Kadiatou est une passionnée des phénomènes économiques et de leur interprétation.
Diplômée de HEC Montréal en économie appliquée, finance et mathématique, elle se joint à MREX pour partager son regard sur l’actualité en soulignant, les faits pertinents pour les investisseurs immobiliers.
