La croissance des loyers au Canada a légèrement ralenti le mois dernier, mais les experts du marché locatif attribuent au moins une partie de cette modération à des « facteurs saisonniers ».
Selon de nouvelles données de Rentals.ca et d’Urbanation, le loyer moyen demandé au Canada a atteint 2 178 $ en octobre, marquant un niveau record pour le sixième mois consécutif. Cependant, ce chiffre n’est en hausse que de 1,4 % par rapport au mois précédent. Cette même mesure d’un mois à l’autre s’est élevée à 1,5 % en septembre et à 1,8 % en août.
Par rapport à octobre 2022, la moyenne nationale a augmenté de 9,9 %, mais là encore, le rythme annuel de croissance a légèrement ralenti par rapport à 11 % en septembre. Malgré cela, indique le rapport, la hausse d’une année sur l’autre du mois dernier représente la « deuxième augmentation annuelle la plus rapide des sept derniers mois ».
Plus particulièrement, le rapport souligne que les locataires canadiens voient désormais leur loyer augmenter en moyenne de 8,8 %, soit 175 $, chaque mois. Cette moyenne est basée sur les données des six derniers mois.
Bien que la croissance des loyers soit observée dans tous les types de logements, les petits logements ont connu les plus fortes hausses d’une année sur l’autre le mois dernier, les loyers des appartements d’une chambre et des studios ayant augmenté respectivement de 14,1 % et 12 %,
Par rapport à octobre 2022, les inscriptions de colocations en Ontario, en Colombie-Britannique, en Alberta et au Québec ont augmenté de 42 %, selon le rapport de lundi. De plus, le loyer moyen demandé pour ces mêmes logements partagés a augmenté de 19 % d’une année sur l’autre pour atteindre 964 $ par mois.
Giacomo Ladas, responsable des communications chez Rentals.ca, a déclaré le mois dernier qu’une « période de calme » n’était pas inattendue à cette période de l’année « car moins d’annonces sont disponibles et moins de personnes cherchent à déménager ».
Mais au-delà des nuances saisonnières, Hildebrand affirme que les difficultés persistantes en matière d’abordabilité incitent les locataires à « s’éloigner » de Toronto et de Vancouver en faveur de marchés locatifs moins chers.
Ainsi, la croissance des loyers dans un certain nombre de marchés canadiens de petite et moyenne taille a largement dépassé celle observée à Toronto et à Vancouver en octobre.