La récession immobilière aux États-Unis s’est étendue sur un septième mois en janvier. Les prix des maisons à l’échelle nationale ont chuté de 0,2 % par rapport à décembre, selon les données désaisonnalisées de S&P CoreLogic Case-Shiller. L’indice est maintenant en baisse de 3 % par rapport à son record.
Les prix ont continué de baisser à mesure que les remises des vendeurs sont devenues plus courantes sur un marché où la demande des acheteurs s’affaiblit depuis des mois. Vers la fin de 2022 et en janvier, les taux hypothécaires ont légèrement diminué par rapport au sommet de novembre, incitant certains chasseurs de maisons à négocier un accord.
Alors que les prix en janvier étaient encore plus élevés qu’ils ne l’étaient un an plus tôt, le rythme des gains s’est ralenti. L’indice national a augmenté de 3,8 % par an, en baisse par rapport au gain de 5,6 % enregistré en décembre, selon des données non désaisonnalisées.
Diminution non uniforme
Toutes les villes n’ont pas enregistré d’augmentations d’une année à l’autre. Les prix ont baissé de 7,6 % à San Francisco et de 5,1 % à Seattle. Ils étaient en baisse de 1,4% à San Diego et de 0,5% à Portland, Oregon.
Malgré les turbulences dans le secteur bancaire « la Réserve fédérale reste concentrée sur ses objectifs de réduction de l’inflation, ce qui suggère que les taux pourraient rester élevés à court terme », a déclaré mardi Craig Lazzara, directeur général de S&P Dow Jones Indices, dans un communiqué. « Le financement hypothécaire et la perspective d’une faiblesse économique devraient donc rester un vent contraire pour les prix des logements pendant au moins les prochains mois. », a-t-il déclaré
Le marché du logement est maintenant dans ce qui est traditionnellement sa saison la plus occupée, lorsque les familles se précipitent pour s’installer dans de nouvelles maisons avant le début de la prochaine année scolaire. Mais les coûts d’emprunt plus élevés et l’incertitude sur l’économie devraient continuer à limiter la demande ce printemps, selon Hannah Jones, analyste des données économiques chez Realtor.com.
En outre, le président de la Fed, Jerome Powell, a signalé la semaine dernière que la crise bancaire régionale pourrait conduire à des exigences de prêt plus strictes, ce qui pourrait rendre plus difficile l’obtention d’un prêt hypothécaire.
« Le rythme des ventes de ce printemps devrait rester inférieur à celui de l’année dernière », a déclaré Jones. « De nombreux vendeurs ressentiront la pression d’inscrire leur maison à un prix inférieur afin d’assurer une attention suffisante de l’acheteur et une vente rapide. »
À propos de l'auteur
Ayant occupé différents postes en analyse financière, Kadiatou est une passionnée des phénomènes économiques et de leur interprétation.
Diplômée de HEC Montréal en économie appliquée, finance et mathématique, elle se joint à MREX pour partager son regard sur l’actualité en soulignant, les faits pertinents pour les investisseurs immobiliers.
