L’économie canadienne a progressé plus que prévu en juillet, cependant l’élan ne semble pas s’être poursuivi en août.
Vendredi dernier, Statistique Canada a annoncé que le produit intérieur brut réel avait augmenté de 0,2 % en juillet, grâce à la vigueur du secteur du commerce de détail.
Cette croissance intervient après être restée essentiellement inchangée en juin.
Statistique Canada a indiqué que ses premières estimations pour août suggéraient que le PIB réel du mois était resté essentiellement inchangé.
La vigueur de l’extraction de pétrole et de gaz et du secteur public a été contrebalancée par la faiblesse des secteurs manufacturier, des transports et de l’entreposage durant le dernier mois.
L’économiste de la Banque TD Marc Ercolao a déclaré que « d’autres baisses des taux d’intérêt étaient certainement sur la table lors de la prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt à la fin octobre ».
« Pour ce que ça vaut, nous ne pensons pas que les données sur le mois de juillet fassent pencher la balance plus ou moins en faveur d’une baisse potentielle de 50 points de base des taux d’intérêt, qui suivrait la récente décision de la Réserve fédérale », a écrit Ercolao dans un rapport.
Statistique Canada doit publier son rapport sur l’emploi de septembre le 11 octobre et ses derniers chiffres sur l’inflation le 15 octobre. La prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt est prévue pour le 23 octobre, date à laquelle elle mettra également à jour ses prévisions économiques dans son rapport sur la politique monétaire.
Retour sur le PIB au deuxième trimestre au Québec et au Canada
Le produit intérieur brut (PIB) réel du Québec a augmenté de 2,7 % à un taux annualisé au deuxième trimestre, après un bond de 3,6 % lors du trimestre précédent.
Au Canada, la progression du PIB réel a été de 2,1 % à un taux annualisé.
L’Institut de la statistique du Québec, qui a publié mercredi dernier le plus récent « Comptes économiques du Québec », attribue principalement cette augmentation à la hausse des dépenses de consommation finale des administrations publiques et des ménages.
Ces hausses, de 1,5 % pour les administrations publiques et de 0,4 % pour les ménages, sont toutefois plus lentes que celles du premier trimestre.
Il s’agit tout de même d’une quatrième hausse trimestrielle consécutive des dépenses de consommation finale des ménages.
Le commerce extérieur a également contribué à la croissance du PIB réel. Le volume total des exportations a augmenté de 1,4 % par rapport au premier trimestre, tandis que celui des importations a progressé moins rapidement, soit à un taux de 0,6 %.
Les dépenses d’investissement ont diminué de 0,7 % au deuxième trimestre de 2024 par rapport à la période précédente, avec un recul de 1,1 % des investissements des entreprises.