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Comment refuser un locataire ? Les raisons à invoquer

26 septembre, 2017   |   Par Nikolaï Ray

Lorsque nous sommes à la recherche d’un nouveau locataire, une multitude de choses nous traversent l’esprit : prix adéquat à afficher, rénovations au logement, texte et photos à optimiser pour notre annonce, processus de sélection, règlements, etc. Dans mon cas, ce qui me préoccupe le plus, est la qualité du candidat et ma capacité à refuser ceux qui ne répondent pas aux critères de sélection.

Lors de la réception des résultats de l’enquête de prélocation, deux choix s’offrent à nous : accepter ou refuser ce candidat. S’il répond à nos critères de sélection, tant mieux! Sinon, il est difficile et surtout désagréable de refuser un locataire potentiel qui semblait très bien en personne. L’important est de bien s’y préparer!

Lorsque les résultats de l’enquête s’avèrent incertains, voici les quatre raisons légales pour refuser un candidat :

Insolvabilité

Son dossier de crédit révèle qu’il a des antécédents de mauvais payeur, un ou des comptes en recouvrement (cote à 9) ou une faillite.

Définition
Les prêteurs utilisent des codes lorsqu’ils envoient de l’information aux agences d’évaluation du crédits sur la façon dont vous effectuez vos paiements et les dates auxquelles vous les faites.
Les codes comprennent des chiffres qui vont de 1 à 9. La meilleure cote est 1. La pire cote que vous puissiez recevoir est 9. Habituellement, elle signifie que le prêteur a radié votre compte ou qu’il l’a transféré à une agence de recouvrement.

Incapacité de payer

Le candidat est incapable de vous confirmer son revenu (exemple : aucun talon de paie récent, pas d’avis de cotisation provinciale ou fédérale à vous montrer). Après la vérification chez l’employeur, le revenu du candidat est trop faible.

Indésirabilité

L’enquête révèle des causes à la Régie du logement contre votre candidat (exemple : résiliation de bail pour non-paiement) ou vous avez eu de mauvaises références de son propriétaire actuel.

Information manquante

Le candidat ne vous permet pas d’avoir accès à son dossier de crédit. Dans ce cas-ci, il n’est pas question de refus, mais vous êtes dans l’incapacité de prendre une décision éclairée et sécuritaire pour votre investissement immobilier. Vous ne disposez pas d’éléments objectifs, alors vous passez au suivant.

Demeurez respectueux de sa situation et ne vous éparpillez pas dans les excuses et précisez, de façon concise, le pourquoi du refus et restez-en là en lui souhaitant bon succès dans ses recherches et raccrochez. Évitez toute forme de discussion concernant votre refus pour ne pas dire quelque chose qui n’est pas en lien avec le motif exact.

Et en passant…

Il n’y a pas d’autres raisons. Si vous en trouvez d’autres, comme celle «du truc du beau-frère qui vous a gentiment expliqué l’autre jour entre deux bières…», soyez conscient qu’elle comporte des risques. Vous ne pouvez surtout pas refuser un candidat avec un des motifs de discrimination prévus à la Charte des droits et libertés de la personne (sexe, âge, religion, origine ethnique…).

Mon truc : la préparation

Dans tous les cas, lorsqu’un candidat souhaite louer un de mes logements à la suite de la visite des lieux, j’aime faire un bref retour sur les règlements et les inclusions et les exclusions du logement. Je m’assure ainsi que le candidat comprend dans quoi il s’embarque. Ni lui ni moi n’avons le goût de perdre temps et argent et encore moins d’avoir un locataire qui regrette son choix. Je lui rappelle certains règlements importants comme : l’interdiction des animaux ou de fumer à l’intérieur de l’immeuble. . Aussi, je lui rappelle certains incontournables comme : logement sans lave-vaisselle, aucun stationnement, insonorisation non optimale ou le prix.

Cette conversation de quelques secondes me permet de voir si la personne est bien à l’aise avec les particularités du logement. Avec le temps, je suis en mesure de convaincre certains candidats que le logement n’est peut-être pas idéal pour eux lorsqu’ils ne conviennent pas à mes critères.

Eh oui, j’aime mieux passer au suivant et prendre le risque de perdre quelques semaines de loyer que de louer mon logement à une personne qui aura pris une décision impulsive d’habiter chez nous.

Tout est dans la préparation. Il peut être intéressant de se pratiquer avec une personne de son entourage, en simulant un appel téléphonique de refus.

Bonne location! Je vous souhaite surtout un taux d’inoccupation record et une saine relation avec vos locataires.