Articles

Les logements multirésidentiels résistent mieux à la pandémie que la plupart des autres types de propriétés

1 décembre, 2021   |   Par Kadiatou Bah

Les investissements dans la construction de logements multiples continuent de croître, stimulés par une forte activité à Montréal et à Toronto, qui ont représenté une croissance de 3,9 %, ce qui se traduit par un investissement de 6,2 milliards de dollars au Canada, selon Statistique Canada.

En juillet 2021, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) comptabilisait un total de 220 002 logements multirésidentiels en construction au Canada.

Les prochaines lignes de cet article feront un exposé des bonnes raisons d’investir dans le secteur multirésidentiel et de la multitude de façons d’investir dans les immeubles d’appartements. Explorons cela plus en détail.

Marché multirésidentiel

Le taux national d’inoccupation des logements locatifs au Canada en 2020 était de 3,3 %, ce qui a fait en sorte que la demande dépassait de loin l’offre de logements locatifs. Cela rassure les investisseurs sur le fait qu’il y aura des rendements stables sur leurs investissements.

Cependant, la pandémie de COVID-19 a mis fin à l’immigration, empêché les étudiants internationaux de fréquenter des établissements postsecondaires et repoussé certains jeunes chez eux lorsque leurs emplois étaient perdus. Elle a eu un effet immédiat sur le secteur des logements multirésidentiels.

Au plus fort de la pandémie, Toronto avait un taux d’inoccupation de 2,7 % au deuxième trimestre de 2020, avant de grimper à un taux de 8,8 % au premier trimestre de 2021.

De plus, le prix moyen des maisons unifamiliales à Vancouver était de 1,1 million de dollars et celui de Toronto d’un peu plus de 1 million de dollars, ce qui rend l’accession à la propriété impossible pour beaucoup. La demande de logements locatifs se poursuivra tandis que l’offre continuera d’être faible.

La construction multirésidentielle a connu une augmentation de 10,1 % des mises en chantier en mai 2020, et cela dès que les premières restrictions liées à la pandémie, en Ontario, ont été levées. En revanche, les mises en chantier de maisons individuelles n’ont augmenté que de 2,6 %.

Les solides fondamentaux du marché font de l’immobilier multilogement en Ontario est une occasion d’investissement intelligente. Même au plus fort de la pandémie, les recouvrements de loyers sont restés autour de 97%, offrant une opportunité d’investissement de revenu stable qui amène un retour sur investissement rapide.

Des durées de location plus courtes signifient la possibilité d’augmenter les loyers plus fréquemment que les biens immobiliers industriels ou commerciaux comparables, ce qui peut augmenter le retour sur investissement et rembourser le prêt plus rapidement.

De plus, les taux d’intérêt historiquement bas peuvent rendre l’investissement initial plus abordable et il peut être plus facile de se qualifier pour un prêt hypothécaire sur un logement multirésidentiel qu’un seul logement ordinaire parce que le revenu locatif fournit du capital tandis que l’actif continue de s’apprécier régulièrement.

Tendances multirésidentielles émergentes

Dans les zones urbaines densément peuplées, les terrains sont à un prix élevé et les urbanistes se penchent maintenant sur « l’urbanisme vertical ». Celui-ci est défini en termes d’espace vertical, y compris le transport souterrain, le commerce de détail et le stationnement, plutôt que le plan horizontal traditionnel des quartiers.

Cependant, cela présente un défi, car l’activité d’investissement dans le secteur multilogement a été concentrée et très concurrentielle, ce qui a poussé les TGA à la fourchette de 3 à 3,75 % pour les propriétés de catégorie A.

Les marchés plus petits attirent des investisseurs qui sont plus disposés à envisager des propriétés de classe B ou même de classe C et des gestionnaires de fonds de capital qui recherchent activement un rendement plus difficile à trouver sur les marchés primaires.

En Ontario, les investisseurs se tournent vers des villes comme Kitchener, Waterloo, London et Ottawa qui sont plus abordables que Toronto, mais qui offrent de bons équipements et des possibilités de développement plus abordables.

À l’extérieur de l’Ontario, des villes comme Halifax, Québec ou Victoria bénéficient d’une attention similaire.

PWC Canada a signalé un changement sismique dans les priorités du secteur multilogement en raison de la pandémie mondiale. Le virus de COVID-19 a normalisé le travail à domicile et stimulé une demande de mises à niveau dans les unités multirésidentielles telles que la buanderie dans la suite, les espaces calmes où les gens peuvent travailler sans être dérangés et un intérêt renouvelé pour les espaces verts, que ce soit comme un espace commun ou un balcon.

Rendements et valeur à long terme des actifs multirésidentiels

Comme le taux d’inoccupation des logements locatifs devrait rester faible, la demande pour la construction dans le secteur des immeubles multirésidentiels continuera d’être élevée. La croissance démographique, les prix des logements dans de nombreux endroits qui font de l’accession à la propriété un objectif lointain et une population vieillissante qui cherchera à réduire ses effectifs sont tous des facteurs déterminants dans les volumes d’investissement du secteur multirésidentiel.

Voici quelques clés pour maximiser les rendements des actifs multirésidentiels :

Emplacement: L’intérêt pour les marchés secondaires et tertiaires pour les développements multirésidentiels devrait se poursuivre à mesure que de plus en plus de villes adopteront un modèle de planification verticale pour loger une population croissante dans des terres disponibles en diminution. En plus des commodités traditionnelles comme le transport en commun, les écoles, les hôpitaux et le commerce de détail, la pandémie a mis l’accent sur la capacité de profiter des espaces verts tout en maintenant des distances sociales sécuritaires. Les emplacements qui peuvent intégrer des espaces verts, des sentiers pédestres et d’autres aménagements extérieurs attireront et retiendront les locataires.

De multiples sources potentielles de revenus : L’un des avantages du secteur multirésidentiel est la possibilité de générer plusieurs flux de revenus simultanément. Les locataires à long terme fournissent un revenu stable et fiable, tandis que les logements vacants offrent des possibilités d’augmenter les loyers, produisant des rendements plus élevés. De plus, les améliorations stratégiques telles que l’éclairage écoénergétique, les dispositifs de sécurité, les toilettes et les douches économes en eau sont des dépenses en capital qui porteront rapidement leurs fruits. D’autres améliorations génératrices de revenus pourraient inclure des installations de blanchisserie, une salle de conditionnement physique nécessitant un abonnement ou des salles de conférence disponibles à la location.

Alors que les secteurs des voyages, de la vente au détail et de l’hôtellerie ont connu des difficultés au cours des 18 derniers mois en raison de la pandémie mondiale, le secteur multirésidentiel canadien est demeuré relativement stable, grâce aux faibles taux d’inoccupation et aux faibles taux d’intérêt qui encouragent l’investissement, ainsi qu’à l’appréciation constante du capital et des actifs que l’immobilier offre aux investisseurs.

Avec une augmentation des mises en chantier, le secteur ne montre aucun signe de ralentissement, car la demande dépasse l’offre et l’accent mis par la planification urbaine et sur le développement vertical gagne du terrain. Le secteur du multilogement s’est avéré être un investissement solide dans une période de volatilité.

De même, comme les actions, l’investissement immobilier permet à un investisseur de réussir grâce à plusieurs stratégies différentes.

L’un des moyens les plus populaires d’investir dans l’immobilier est de posséder une collection de propriétés locatives. Vous pouvez acheter un immeuble multirésidentiel (ou plusieurs bâtiments) individuellement ou en s’associant à d’autres personnes.

Une autre approche est l’investissement passif. Ce plan est parfait pour quelqu’un qui veut investir dans l’immobilier, mais qui n’a pas l’intérêt, le temps ou l’expertise pour l’acheter et le gérer activement.

L’investissement immobilier privé est un moyen simple de s’exposer à de grandes opportunités immobilières autrement inaccessibles qui peuvent fournir un revenu mensuel régulier, des bénéfices de développement et une croissance des investissements.