Les prix des maisons à Toronto ont chuté pour la première fois en quatre mois, les acheteurs se retirant et les inscriptions s’accumulant.
Le prix de référence désaisonnalisé d’une maison dans la plus grande ville du Canada a chuté de 0,4 % en mai pour atteindre 1,08 million de dollars canadiens par rapport au mois précédent, selon un rapport publié mercredi par le Toronto Regional Real Estate Board. Il s’agit de la première baisse depuis janvier. Le nombre de ventes a diminué pour un quatrième mois consécutif, même si les nouvelles inscriptions ont augmenté.
La baisse des prix des logements à Toronto survient dans un contexte d’atténuation des autres pressions sur les prix à la consommation. L’inflation semble se diriger vers l’objectif de 2 % fixé par la banque centrale, ce qui suscite des spéculations selon lesquelles la Banque du Canada pourrait commencer à réduire ses taux d’intérêt dès sa réunion de mercredi.
« Nous avons vu les prix de vente s’ajuster pour atténuer l’impact de la hausse des taux hypothécaires », a déclaré Jason Mercer, analyste de marché en chef de la chambre immobilière de Toronto, dans un communiqué. « L’accessibilité devrait encore s’améliorer à mesure que les coûts d’emprunt tendent à baisser. »
Pour l’instant, les acheteurs ont du mal à conclure des accords, car les taux restent élevés, même si de plus en plus de propriétaires ont été incités à inscrire leur maison. Les ventes à Toronto ont chuté de 1,8 % sur une base désaisonnalisée en mai pour atteindre 5 167 transactions par rapport au mois précédent, tandis que le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de 2,6 % pour atteindre plus de 13 000, selon le rapport de la chambre immobilière.
Le ralentissement des ventes a laissé davantage de maisons sur le marché. Près de 22 000 propriétés sont actuellement à vendre, en hausse de 83 % par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données. Cela a pesé sur les prix, le coût de référence d’une maison étant en baisse de 3,5 % par rapport à mai dernier.
Les traders estiment qu’il y a 76 % de chances que la Banque du Canada réduise son taux d’intérêt de référence à l’issue de sa réunion politique mercredi, selon les calculs.
À propos de l'auteur
Ayant occupé différents postes en analyse financière, Kadiatou est une passionnée des phénomènes économiques et de leur interprétation.
Diplômée de HEC Montréal en économie appliquée, finance et mathématique, elle se joint à MREX pour partager son regard sur l’actualité en soulignant, les faits pertinents pour les investisseurs immobiliers.
