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Les révisions du PIB montrent que l’économie canadienne croît à un rythme plus rapide

9 novembre, 2024   |   Par Kadiatou Bah

L’économie canadienne a progressé à un rythme plus rapide que prévu initialement au cours des trois dernières années, selon les révisions annuelles de l’agence statistique du pays.

Dans un rapport publié jeudi, Statistique Canada a indiqué que le produit intérieur brut réel avait augmenté de 1,5 % en 2023, contre 1,2 % auparavant. La croissance annuelle a été révisée à 4,2 % en 2022, contre 3,8 % auparavant.

En 2021, l’économie a progressé de 6 %, après avoir rebondi après le choc initial de la pandémie. C’est plus que l’estimation précédente de 5,3 %.

Les données suggèrent que la dynamique économique du Canada en 2023 a été plus forte qu’on ne le pensait au départ. Il s’agit d’une preuve supplémentaire de la résilience du pays pendant le cycle de hausses agressives des taux de la Banque du Canada, au cours duquel le taux directeur est passé de 0,25 % à 5 % en moins d’un an et demi.

Ces chiffres plus positifs ne signifient pas pour autant que la demande a dépassé l’offre plus que prévu au cours des trois dernières années. Si le niveau plus élevé du PIB est le bienvenu, les révisions à la hausse sont en partie dues à une hausse des investissements des entreprises, ce qui implique des estimations de croissance potentielle plus élevées.

La croissance du PIB du Canada révisée à la hausse

La croissance annuelle des investissements non résidentiels, y compris les machines et l’équipement, a été révisée à la hausse à 1 % en 2023 ; auparavant, Statistique Canada estimait qu’elle s’était contractée de 0,8 %. La croissance des investissements a également été revue à la hausse en 2022, à 6,4 %, contre 4 % auparavant.

La croissance de la consommation des ménages a été légèrement revue à la hausse, et les importations ont été révisées à la baisse, selon les données.

Les dépenses gouvernementales ont également été revues à la hausse pour 2023, passant de 1,6 % à 2,2 %. Ce chiffre comprend les dépenses des gouvernements provinciaux et territoriaux, qui ont compensé une baisse des dépenses du gouvernement fédéral, a précisé l’agence.

Ces révisions pourraient également laisser entrevoir de meilleures perspectives de recettes grâce à des impôts plus élevés, une aubaine potentielle pour la situation budgétaire du gouvernement du premier ministre Justin Trudeau.