Après plusieurs mois de taux d’intérêt exorbitants, certains prêteurs proposent des prêts hypothécaires assurés à taux fixe sur cinq ans à des taux légèrement plus attractifs.
Pour la première fois depuis le printemps, les taux d’intérêt fixes assurés sur cinq ans sont tombés sous la barre des 5 % chez un certain nombre de prêteurs en Ontario.
Après plusieurs mois de taux d’intérêt exorbitants, des institutions comme la Banque Équitable, THINK Financial et MCAP proposent des prêts hypothécaires assurés à taux fixe sur cinq ans à des taux légèrement plus attrayants, explique, un expert en hypothèques et en immobilier de RATESDOTCA .
La Banque Équitable, par exemple, offre des taux aussi bas que 4,94 % aux acheteurs ontariens.
Selon Victor Tran de la compagnie citée plus haut, cette récente évolution vers des taux plus bas est due au refroidissement du marché des rendements obligataires au cours du mois dernier.
Comme les emprunteurs le savent très bien, les prêts hypothécaires à taux variable fluctuent en fonction du taux à un jour de la Banque du Canada. En revanche, les taux fixes sont généralement retirés du marché obligataire. C’est aussi le cas pour les investisseurs en multilogements.
En octobre, le rendement des obligations du gouvernement du Canada à cinq ans a atteint un sommet de 4,42 % en 16 ans. Mais fin novembre, il était tombé à 3,64 %.
« Nous avons suivi une tendance à la baisse en termes de taux fixes », explique Tran. « Nous n’avons pas vu d’obligations d’État à cinq ans dans cette fourchette depuis le week-end de la fête de la Reine, nous devrions donc pouvoir assister à de nouvelles réductions de taux à l’avenir. ». Cette perspective est depuis plus de quatre semaines suivie et expliquée au Radar Multilogement par les chroniqueurs experts.
Les offres inférieures concernent, jusqu’à présent, uniquement les prêts hypothécaires assurés, qui sont des prêts hypothécaires dont la mise de fonds est inférieure à 20 %.
Au Canada, une mise de fonds aussi faible oblige l’emprunteur à payer une prime d’assurance afin que le prêt soit garanti par un assureur hypothécaire par défaut. Généralement la SCHL endosse ce rôle.
Même si aucune des grandes banques n’annonce qu’elle adhère à des taux d’intérêt inférieurs à 5 %, cela n’est pas hors de question.
Tran note que la TD est généralement flexible avec ses taux, examinant les dossiers hypothécaires au cas par cas, analysant tout, de la date de clôture au montant du prêt hypothécaire en passant par le profil du client.
« Souvent, ils réduisent leurs tarifs beaucoup plus que ce qu’ils ont affiché, mais c’est en réalité simplement basé sur de l’arbitrage », a-t-il déclaré.
Alors que les taux ont baissé, de nombreux acheteurs potentiels restent fermement sur la touche, attendant qu’une opportunité plus abordable se présente.
Tran affirme que même si les discussions en cours sur d’éventuelles réductions de taux de la Banque du Canada à venir en 2024 sont susceptibles de susciter davantage de confiance chez les acheteurs, les prix des maisons et les taux d’intérêt restent exorbitants.
« Même s’ils baissaient le taux d’intérêt de 1% supplémentaire, ce qui est peu probable, cela reste très inabordable pour la plupart des gens », a-t-il déclaré.
Quant à savoir jusqu’où les taux pourraient baisser dans un avenir proche, il est difficile de le dire, mais une chose est sûre : ils ne seront pas du tout proches des taux d’avant la pandémie.
« Nous n’allons certainement plus voir les taux de 2 à 3 % », a déclaré Tran. « Il est peu probable qu’il y ait quatre pour cent dans un avenir proche. Nous pourrions l’observer l’été prochain, peut-être si nous voyons la Banque du Canada baisser ses taux… Si le taux du financement à un jour baisse d’un demi-pour cent ou plus, cela signifie qu’il y a une chance que les rendements obligataires diminuent. Et nous verrons peut-être à nouveau ce faible taux fixe de 4 %. »
Pour les emprunteurs qui cherchent à bloquer un taux dès maintenant, Tran conseille de prendre quelques heures pour magasiner, en envisageant à la fois de faire appel à un courtier hypothécaire ou de s’adresser directement aux banques.
À propos de l'auteur
Ayant occupé différents postes en analyse financière, Kadiatou est une passionnée des phénomènes économiques et de leur interprétation.
Diplômée de HEC Montréal en économie appliquée, finance et mathématique, elle se joint à MREX pour partager son regard sur l’actualité en soulignant, les faits pertinents pour les investisseurs immobiliers.
