Les ventes de maisons à Vancouver ont atteint un record en 2021, alors que la frénésie immobilière induite par la pandémie a surmonté des années de politiques gouvernementales visant à freiner le marché, les transactions regagnant tout le terrain perdu depuis le début des efforts.
Un peu moins de 44 000 maisons ont échangé des mains dans la région métropolitaine de Vancouver l’an dernier, soit une augmentation de 42 % par rapport aux ventes de 2020 et près de 1 700 de plus que le record précédent, selon les chiffres publiés la semaine dernière par la Chambre immobilière du Grand Vancouver.
La réglementation s’en mêle depuis un bout
Le dernier sommet observé, établi en 2015, est survenu juste avant que les autorités de la Colombie-Britannique et de Vancouver mettent en place des mesures comprenant des taxes sur les acheteurs étrangers et les maisons vides visant à refroidir le marché.
Bien que les vagues successives d’élaboration de politiques aient entraîné un ralentissement des ventes de maisons à Vancouver au cours des dernières années, la baisse des prix qui l’a accompagnée a été trop modeste pour accroître l’abordabilité des logements, ce qui a incité les déménagements en premier lieu.
Maintenant, des taux d’intérêt ultra-bas et une frénésie pour de plus grands espaces de vie stimulés par covid-19 se sont combinés à une pénurie historique de maisons à vendre pour ramener le marché de Vancouver là où il était avant le début des efforts.
Les prix à des sommets dans un contexte de pénurie
Le prix de référence des maisons a également atteint un sommet, terminant l’an dernier à 1,23 million de dollars canadiens, soit 17 % de plus qu’en décembre 2020. La frénésie d’achat a également épuisé le parc immobilier de la ville, le nombre de maisons mises en vente ayant chuté à un peu plus de 5 000 à la fin du mois dernier, soit le niveau le plus bas en plus de 30 ans.
« Avec une demande à des niveaux records, les résidents ne devraient pas s’attendre à ce que la croissance des prix des maisons ralentisse tant qu’il n’y aura pas une offre plus adéquate de logements disponibles à l’achat », a déclaré l’économiste Keith Stewart de la chambre dans un communiqué.
La pénurie de stocks commence peut-être à freiner les ventes. Bien que 2021 ait été une année record dans l’ensemble, les transactions ont plongé de 13% en décembre par rapport à l’année précédente et de près de 22% par rapport à novembre, selon les données du conseil.
À propos de l'auteur
Ayant occupé différents postes en analyse financière, Kadiatou est une passionnée des phénomènes économiques et de leur interprétation.
Diplômée de HEC Montréal en économie appliquée, finance et mathématique, elle se joint à MREX pour partager son regard sur l’actualité en soulignant, les faits pertinents pour les investisseurs immobiliers.
