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Les ventes de maisons au Canada diminuent pour la première fois en trois mois

18 mars, 2024   |   Par Kadiatou Bah

Les ventes de maisons au Canada ont diminué pour la première fois en trois mois, alors que le sentiment d’urgence des acheteurs à se lancer sur le marché s’est atténuée.

Le nombre de transactions à l’échelle nationale a diminué de 3,1 % en février par rapport au mois précédent, selon les données publiées lundi par l’Association canadienne de l’immeuble. Les prix de référence des maisons ont mis fin à une séquence de cinq mois de baisse, se maintenant à 719 000 $.

Au cours de la dernière année, le marché immobilier canadien a fluctué en fonction des perspectives de la politique monétaire de la banque centrale. La Banque du Canada a commencé à augmenter les taux en 2022, ce qui a contraint de nombreux acheteurs potentiels à rester à l’écart et fait chuter les prix.

Mais des indications récentes selon lesquelles la banque centrale est prête à réduire son taux directeur à l’avenir ont incité davantage d’acheteurs à entrer sur le marché avant que la concurrence n’afflue et ne fasse monter les prix.

Cela s’inscrit également dans le contexte d’une pénurie de logements plus fondamentale et ancrée qui a rendu la possession d’une propriété au Canada encore moins abordable ces dernières années.

« À ce stade-ci, il est difficile de savoir si les acheteurs vont attendre un signal de la Banque du Canada ou s’ils attendent simplement que les inscriptions du printemps arrivent sur le marché », Larry Cerqua, président de l’Association canadienne de l’immeuble, a déclaré dans un communiqué. « Quoi qu’il en soit, aucun de ceux-ci n’est probablement trop loin. », a-t-il dit.

Le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté en février, contribuant ainsi à équilibrer légèrement le marché. 

Le nombre de mois qu’il faudrait au marché pour mettre en vente toutes les maisons au rythme actuel des transactions est passé de 3,7 en janvier à 3,8, selon les données de la chambre immobilière. Le ratio ventes/nouvelles inscriptions est tombé à 55,6 %, légèrement au-dessus de sa moyenne à long terme.

Les données économiques récentes qui guideront la prochaine décision de la Banque du Canada en matière de taux d’intérêt ont été mitigées, le produit intérieur brut et la création d’emplois étant plus dynamiques que prévu. Mais les salaires, les dépenses de consommation et l’inflation continuent de ralentir. 

Les traders de taux d’intérêt anticipent actuellement une baisse des taux pour la réunion de juillet de la banque centrale, selon les calculs.