La caisse de retraite des fonctionnaires de l’Ontario est à la recherche d’un plus grand nombre de transactions dans les domaines de l’immobilier et des infrastructures alors qu’elle se prépare à une période prolongée de forte inflation
Avec une inflation en hausse, les régimes de retraite de l’Ontario se mettent à la chasse à l’immobilier et aux investissements dans les infrastructures.
« Nous pensons que l’inflation sera élevée au cours des 10 prochaines années par rapport aux 10 dernières années », a déclaré Rossitsa Stoyanova, directrice des investissements de Société de gestion des placements de l’Ontario, dans une interview passée, à la fin du mois avril.
« Les pressions sur les prix mettront probablement quelques années à s’atténuer et s’établiront au-dessus de 2% pendant encore plusieurs années, a déclaré Stoyanova ». Les investissements dans l’immobilier, les obligations indexées sur l’inflation et les infrastructures, y compris les services publics d’électricité, font tous partie d’une stratégie à long terme visant à protéger le fonds de 79 milliards de dollars canadiens contre la diminution du pouvoir d’achat, a-t-elle déclaré.
L’Imco a déclaré le mois dernier avoir obtenu un rendement de 9,6% en 2021, battant son indice de référence de 8,5%. Une légère perte en obligations a été plus que compensée par des gains à deux chiffres dans les actions et l’immobilier.
Les actions et l’immobilier génèrent des gains
Ce fut une année active pour l’Imco sur plusieurs fronts. Le fonds a embauché Stoyanova de l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada pour diriger son équipe d’investissement et a conclu de nouvelles ententes pour investir avec KKR & Co., Brookfield Asset Management Inc. et Tishman Speyer, entre autres sociétés.
Parmi les transactions: l’Imco est devenu un investisseur majeur aux côtés de Tishman dans un nouveau campus de recherche de 1 milliard de dollars à l’Université Harvard, dans le cadre d’un plan à plus long terme visant à déplacer son portefeuille immobilier des espaces de vente au détail et de bureaux canadiens vers des appartements, des propriétés industrielles et à usage médical.
L’Imco est également un investisseur initial dans Brookfield’s Fonds mondial de transition, qui vise à fournir des capitaux aux entreprises industrielles et aux services publics pour les aider à se décarboniser.
« Imco souhaite former des partenariats avec des investisseurs de premier plan dans toutes les classes d’actifs et transférer une plus grande partie de son portefeuille vers des actifs privés au fil du temps », a déclaré le chef de la direction, Bert Clark. Les actions publiques représentaient environ 34 % du fonds à la fin de l’année dernière; les obligations étaient d’environ 22 %.
« C’est encore vraiment un projet en gestation. Les choses que nous faisons prennent du temps », a-t-il déclaré.
L’Imco a été créée en 2016 pour consolider la gestion de plusieurs fonds publics en Ontario, y compris des régimes de retraite qui couvrent de nombreux employés et juges du gouvernement provincial. Il gère également des fonds pour la Commission de la sécurité et de l’assurance au travail, un programme d’assurance pour les blessures ou les maladies liées au travail dans la province la plus peuplée du Canada.
À propos de l'auteur
Ayant occupé différents postes en analyse financière, Kadiatou est une passionnée des phénomènes économiques et de leur interprétation.
Diplômée de HEC Montréal en économie appliquée, finance et mathématique, elle se joint à MREX pour partager son regard sur l’actualité en soulignant, les faits pertinents pour les investisseurs immobiliers.
