Le prix de référence des maisons au Canada a bondi de 2,9 %, la plus forte hausse mensuelle des données dont l’historique de cueillette remonte à 2005. Le nombre de maisons mises en vente a chuté de 11%, selon les données publiées mardi par l’Association canadienne de l’immobilier (ACI).
Une question d’offre et de demande
Avec un nombre de ventes en hausse de 1% en janvier, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions (mesure du resserrement du marché) a bondi à 89%, le deuxième plus haut niveau jamais enregistré.
« Comme prévu, janvier a été assez calme du côté des nouvelles inscriptions, avec les premiers grands nouveaux chiffres d’offre de cette année peu susceptibles d’émerger jusqu’à ce que le temps commence à se réchauffer un peu », a déclaré Cliff Stevenson, président de la chambre immobilière, dans un communiqué. « La question est de savoir si cette offre sera submergée par la demande comme c’était le cas au printemps dernier, ou allons-nous commencer à voir la réémergence de certains des nombreux vendeurs potentiels qui ont été recroquevillés au cours des deux dernières années? », a-t-il demandé.
Le Canada s’est retrouvé avec un nombre historiquement bas de maisons à vendre après que la pandémie de Covid-19 a contribué à entraîner le marché dans une frénésie record au cours des deux dernières années. Cela a laissé les gouvernements de tout le spectre politique, du premier ministre Justin Trudeau au premier ministre de l’Ontario Doug Ford, se démener pour trouver des moyens d’augmenter l’offre, même si les experts prévoient que le déséquilibre dans lequel se trouve actuellement le marché canadien pourrait prendre des années à se résorber.
En janvier, le Canada n’avait que 1,6 mois de parc immobilier à l’échelle nationale, à égalité avec le deuxième niveau le plus bas jamais enregistré, selon les données de la Chambre immobilière.
« La situation idéale d’ici l’été serait qu’une énorme vague de vendeurs se présente pour vendre sur le marché au printemps 2022 », a déclaré Shaun Cathcart, économiste principal de la chambre immobilière.
À propos de l'auteur
Ayant occupé différents postes en analyse financière, Kadiatou est une passionnée des phénomènes économiques et de leur interprétation.
Diplômée de HEC Montréal en économie appliquée, finance et mathématique, elle se joint à MREX pour partager son regard sur l’actualité en soulignant, les faits pertinents pour les investisseurs immobiliers.
