L‘indice de progrès financier réel BMO révèle que 72 % des aspirants propriétaires dans leur échantillon attendent que les taux d’intérêt baissent pour entrer sur le marché.
Même si le marché immobilier canadien s’est peut-être affaibli après sa flambée inspirée par la pandémie, entraînant une baisse des prix des maisons d’un océan à l’autre, les taux d’intérêt extrêmement élevés du pays en ont fait officiellement la période de l’histoire, la plus difficile pour acheter une maison au pays. L’inflation et le coût de la vie extrêmement élevé n’aident certainement pas.
Même si les taux demeurent élevés, les économistes prévoient que la Banque du Canada pourrait commencer à baisser son taux directeur au jour le jour au cours de la seconde moitié de l’année. Ainsi, d’innombrables acheteurs potentiels restent sur la touche, attendant qu’une baisse se produise. De nouvelles données de BMO Economics le soulignent.
L’ indice de progrès financier réel BMO révèle que la majorité (72 %) des aspirants propriétaires attendent que les taux d’intérêt baissent avant d’acheter une maison, une augmentation de 4 % par rapport à 2023, dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant le coût de la vie (58 %), l’inflation (56 %), et leur situation financière globale (38 %), au cours des trois derniers mois.
Parmi les personnes interrogées, 13 % des futurs propriétaires prévoient d’acheter une maison en 2024, et 26 % prévoient de le faire en 2025 ou plus tard.
Même si la banque centrale du Canada a laissé ses taux d’intérêt inchangés en avril, comme largement prévu, elle a fait allusion à la possibilité d’une réduction des taux cet été.
« Les forces démographiques ont permis à une certaine demande refoulée de se développer, et la psychologie du marché est telle que beaucoup s’attendent à des réductions de taux au cours du second semestre », a déclaré Robert Kavcic, économiste principal, BMO Marchés des capitaux.
« Cela devrait stimuler une partie de la demande d’un côté et renforcer l’activité immobilière, mais les taux ont encore un long chemin à parcourir avant que l’accessibilité ne soit rétablie aux normes récentes. »
Il y a des nouvelles positives pour les Canadiens dans le contexte actuel. L’Indice de progrès financier réel BMO révèle que 85 % des Canadiens estiment faire de réels progrès financiers, et plus des deux tiers (67 %) ont confiance dans leur situation financière. Cependant, la peur de dépenses inconnues (84 %) et les inquiétudes concernant leur situation financière globale (81 %) et les coûts de logement (74 %) comptent parmi les principales sources d’anxiété financière.
Le nouveau « rêve canadien »
Selon le sondage, les principales préoccupations qui influencent les décisions d’achat d’une maison des Canadiens incluent inévitablement la redéfinition du rêve canadien, tel que leurs parents le connaissaient.
Alors que 62 % estiment que posséder une maison est l’une de leurs plus grandes aspirations dans la vie, 56 % des aspirants propriétaires estiment que l’accession à la propriété est inaccessible. Une autre considération concerne la demande refoulée;
Parmi les 39 % de futurs propriétaires qui envisagent d’acheter une maison dans un avenir proche, seuls 13 % prévoient de le faire en 2024 et plus d’un quart (26 %) prévoient de le faire en 2025 ou plus tard.
Le coût de l’accession à la propriété est un autre facteur important à considérer, puisque 41 % des répondants affirment que la hausse des coûts de l’assurance habitation pourrait avoir une incidence sur leur capacité à entretenir ou à acheter une maison.
Cela dit, malgré le climat actuel, la prochaine génération a encore de grands espoirs en matière d’accession à la propriété, elle pourrait simplement aborder la question d’une manière un peu différente des autres générations. Malgré leurs inquiétudes concernant l’économie et le coût de la vie, les milléniaux (70 %) et la génération Z (68 %) sont les plus susceptibles de croire que posséder une maison est une grande aspiration dans la vie.
Ils sont toutefois réalistes quant aux délais. Alors que plus de la moitié des futurs propriétaires de la génération Z (51 %) et de la génération Y (56 %) envisagent d’acheter une maison à l’avenir, 33 % de la génération Z et 37 % des milléniaux pensent que cet objectif ne sera pas atteint avant 2025 ou plus tard.
Dans l’économie actuelle, les jeunes propriétaires ont besoin de toute l’aide possible; c’est là que les parents entrent si souvent en jeu. La génération Z (52 %) et la génération Y (31 %) sont les plus susceptibles de s’attendre à recevoir et/ou d’envisager de demander une aide financière à leurs parents et/ou grands-parents, avec 16 % de la génération Z et 12 % des milléniaux recherchant une aide financière pour un acompte pour une maison.
Les parents de la génération Y (54 %) sont les plus susceptibles d’apporter un soutien financier à leurs enfants adultes, tandis qu’un tiers (33 %) ont l’intention d’aider leurs enfants dans l’achat de leur maison, y compris une contribution en espèces pour un acompte pour une maison (23 %) et en contribuant au compte d’épargne pour le premier logement de leur enfant (10 %).
« Malgré les défis économiques et commerciaux, de nombreux jeunes Canadiens se préparent encore à se lancer dans l’achat d’une maison et à entrer sur le marché immobilier pour la première fois », a déclaré Hassan Pirnia, chef, Prêts personnels et financement résidentiel, BMO.
Les répondants étaient également préoccupés par l’environnement, puisque 39 % des Canadiens affirment que les facteurs liés au climat, tels que les incendies de forêt, les inondations, les vagues de chaleur et les tempêtes, affecteront l’endroit où ils choisiront de vivre au cours des cinq prochaines années.
La génération Z (54 %) et la génération Y (49 %) sont les plus susceptibles de donner la priorité aux facteurs liés au climat dans leurs décisions d’achat d’une maison.
Enfin, l’économie actuelle amène également les Canadiens à réexaminer leurs décisions de refinancement. Près des trois quarts (74 %) des propriétaires qui envisagent de refinancer leur maison déclarent qu’ils attendront que les taux hypothécaires baissent avant de le faire.