La dette totale des ménages canadiens a atteint 2300 milliards $ au deuxième trimestre de l’année 2023 en hausse de 4,2 % par rapport à l’année précédente et cela est attribuable en grande partie à la dette hypothécaire, selon TranUnion.
Un nouveau rapport de TransUnion indique une augmentation constante de l’activité d’emprunt chez les Canadiens. En effet, le nombre de consommateurs qui augmentent son solde créditeur a augmenté dans tous les domaines.
Le segment des emprunteurs à risque au vu de leurs soldes qui ont augmenté le plus, a connu une croissance de 8,9 % sur un an.
Selon TransUnion, ces soldes créditeurs moyens plus importants parmi les consommateurs peuvent être attribués aux tendances à des dépenses plus élevées et aux taux d’intérêt élevés sur les prêts à taux variable, qui pèsent dans les budgets des ménages.
20 % des propriétaires ayant des hypothèques à la Banque de Montréal, à la Banque Toronto-Dominion et à la Banque Canadienne Impériale de Commerce, soit l’équivalent de 130 milliards de dollars en prêts, voit son solde de dette augmenter, car le paiement mensuel ne couvre plus tous les intérêts encourus.
C’est ce qu’on appelle l’amortissement négatif et c’est le signe le plus clair des retombées de la hausse des taux d’intérêt.
La demande pour de nouveaux emprunts a augmenté de 17 % par rapport à l’année dernière, a précisé TransUnion.
Des capacités financières surestimées ?
Certains Canadiens surestiment peut-être leur capacité à gérer leurs finances et à rembourser leurs dettes, selon un sondage mené par les Comptables professionnels agréés (CPA) du Canada.
Les résultats de l’enquête montrent que 47 % des personnes interrogées ont évalué leurs compétences en finances personnelles en s’attribuant la note A ou B, mais le quart d’entre elles ont également admis avoir acheté des choses qu’elles ne pouvaient pas financièrement se permettre.
Le rapport met en évidence d’autres écarts dans la gestion des finances personnelles. Par exemple, 33 % des personnes interrogées ayant des dettes à la consommation ont déclaré ne pas comprendre l’impact des fluctuations des taux d’intérêt sur leurs prêts.
L’enquête, conduite en ligne par la firme Ipsos entre le 16 et le 23 juin, montre que 57 % des répondants ayant des dettes non hypothécaires ont maintenu un solde de carte de crédit au cours des deux dernières années.
Doretta Thompson, responsable de la littératie financière pour CPA Canada, a déclaré que « même si l’inflation peut être difficile à prévoir, assurer le contrôle de ses actions peut aider à gérer l’issue de ses finances personnelles ».
Le rapport révèle également qu’un Canadien sur quatre estime qu’il ne serait pas en mesure de rassembler 500 $ en espèces en une journée sans emprunter ou vendre un bien, ce qui est un signe de difficulté au chapitre des flux de trésorerie.