L’activité des agents et courtiers immobiliers a chuté de 11,7 % au quatrième trimestre, selon les nouvelles données sur le PIB publiées par Statistique Canada mardi, marquant la dernière d’une série de baisses trimestrielles depuis le premier trimestre de l’année dernière, lorsque les taux d’intérêt ont commencé leur cycle de hausse agressif.
Première baisse annuelle dans ce secteur depuis 2018
Sur l’ensemble de l’année, l’activité des agents et courtiers immobiliers a baissé de 28,2 % en 2022, la première baisse annuelle dans ce secteur depuis 2018. La nouvelle n’est pas une surprise totale, les ventes de maisons ayant chuté de manière significative à travers le pays l’année dernière alors que les acheteurs potentiels étaient aux prises avec des problèmes d’abordabilité et que les vendeurs potentiels se retenaient, ne voulant pas s’inscrire sur un marché incertain.
L’activité du marché locatif, en revanche, a affiché une croissance de 0,4 % en 2022, des villes comme Toronto et Vancouver continuant de connaître une concurrence accrue, poussant les prix continuellement à la hausse.
L’investissement global dans le logement, qui comprend également les coûts de construction, de rénovation et de transfert de propriété, a diminué de 11,1 % en 2022. La demande de prêts hypothécaires résidentiels s’est affaiblie tout au long de l’année, la dette hypothécaire déjà existante ayant continué de croître, augmentant de 138,8 milliards de dollars.
Alors que les promoteurs étaient aux prises avec des coûts de construction et de main-d’œuvre plus élevés, la construction de bâtiments résidentiels a affiché une tendance à la baisse pendant la majeure partie de l’année, terminant 2022 avec une perte de 5,7 %. Il n’est donc pas trop surprenant que les salaires dans le secteur de la construction aient mené la croissance des salaires au quatrième trimestre, bondissant de 2,4 %.
Dans l’ensemble, le secteur de la construction a terminé 2022 en hausse de 1,2 %, mais il s’agit notamment d’un gain beaucoup plus faible que les 5,4 % observés en 2021. Ce gain a également été largement tiré par l’ingénierie et d’autres activités de construction, avec le projet de gaz naturel liquéfié en Colombie-Britannique et l’énergie éolienne. Les projets agricoles en Alberta ont aussi été d’importants contributeurs. « Une activité plus faible dans la construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels a tempéré la croissance dans l’ensemble du secteur », note le rapport de Statistique Canada.
Les informations préliminaires indiquent que le PIB du Canada a augmenté de 0,3 % en janvier, selon Statistique Canada, avec de nouvelles baisses dans l’industrie de la construction compensées par des augmentations dans l’extraction minière, l’extraction de pétrole et de gaz, le commerce de gros, les services professionnels, scientifiques et techniques, et le transport et secteurs de l’entreposage.