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Le prix moyen des loyers a bondi de 11 % au Canada

18 janvier, 2023   |   Par Kadiatou Bah

Le marché locatif canadien et le prix moyen des loyers ont montré peu de signes de ralentissement à la fin de 2022. Le loyer national moyen est resté au-dessus de la barre des 2 000 $ en décembre, pour le deuxième mois consécutif, et la situation a été similaire dans la majorité des marchés locaux.

Bonne nouvelle pour les locateurs

C’est selon un nouveau rapport national sur les loyers de Rentals.ca et Urbanation , basé sur les données de RentFaster.ca , qui place le taux moyen d’augmentation annuelle des loyers pour l’ensemble de 2022 à 10,9 %. Il s’agissait de la première année depuis 2019 au cours de laquelle le marché national a enregistré un taux positif d’augmentation annuelle.

Le rapport attribue l’augmentation de près de 11% à « une reprise après les déclins enregistrés pendant la pandémie, une croissance démographique record, un recul important de l’achat de maisons et des taux d’inoccupation structurellement bas Â». Il note également que « la forte croissance des loyers s’est produite en 2022 malgré un record du nombre total d’achèvements d’appartements l’année dernière Â».

« Le marché locatif canadien a connu l’une de ses années les plus fortes de son histoire en 2022, plus qu’inverser toute faiblesse subie pendant la pandémie », a déclaré Shaun Hildebrand, président d’Urbanation, à propos des données. 

« La demande locative est principalement tirée par une population en croissance rapide qui a de plus en plus de mal à s’offrir une propriété ou à trouver un logement locatif convenable Â», a-t-il dit. 

À l’horizon 2023, les loyers devraient continuer d’augmenter, mais une croissance moins vigoureuse peut être attendue à mesure que l’économie ralentit et que l’offre de nouveaux logements locatifs atteint s’améliore.

À l’échelle nationale, les loyers des appartements construits à cet effet et des appartements en copropriété ont enregistré la plus forte croissance en décembre, grimpant de 10,7 % d’une année à l’autre. 

La croissance annuelle des loyers a également été forte pour les logements de deux chambres (en hausse de 10,6 %) et les logements d’une chambre (en hausse de 9,1 %), tandis que les studios et les logements de trois chambres ont connu des taux d’appréciation plus lents, augmentant respectivement de 6,9 ​​% et de 6,2 %.

« Ã€ l’échelle provinciale, la croissance des loyers était en corrélation avec la croissance démographique Â», indique le rapport, ajoutant que la Nouvelle-Écosse, ainsi que d’autres provinces de l’Atlantique, avaient la croissance démographique la plus rapide en 2022, et donc la plus grande appréciation des loyers.

La Colombie-Britannique et l’Alberta ont également connu une croissance annuelle des loyers comparable à celle de la population, les loyers augmentant respectivement de 18,5 % et de 16,8 %. L’Ontario est à la traîne, enregistrant une hausse de 15,5 % de la croissance annuelle des loyers, tandis que le Québec, la province à la croissance la plus lente pour la population et les loyers en 2022, a enregistré une augmentation annuelle des loyers de 6,9 ​​%.

De tous les marchés municipaux inclus dans le rapport, Toronto et Vancouver (sans surprise) sont restés les marchés les plus chers en décembre, avec des taux en hausse de 22,7 % et 21,2 %, respectivement. 

Pendant ce temps, la « forte dynamique économique » à Calgary a stimulé la croissance des loyers de 22,6%, ce qui lui a valu la deuxième place pour la croissance des loyers. Ottawa et Edmonton ont enregistré des augmentations annuelles de 14,5 % et 11,7 %, respectivement, tandis que Montréal est à la traîne de toute autre grande ville, n’enregistrant que 6,6 % de croissance annuelle.

Cela dit, la croissance des loyers observée dans les petits marchés a dépassé l’appréciation enregistrée dans les grandes villes, avec Kitchener, Halifax et London parmi les marchés de taille moyenne qui ont vu des augmentations de loyer annuelles supérieures à 30 % en décembre.

De plus, avec l’inflation de décembre qui a reculé dans toutes les provinces du pays passant à 6,3% ainsi que le salaire minimum annoncé à 15,25$ dès le mois de mai prochain, le multilogement continue d’attirer de plus en plus d’investisseurs en quête de rendement fiable dans ce contexte économique inusité.