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Le prix moyen des maisons à Ottawa devrait baisser

1 mai, 2023   |   Par Kadiatou Bah

Ceux qui recherchent une maison dans la capitale du Canada ont de la chance (enfin, en quelque sorte) : pour la première fois en près de 30 ans, les prix des maisons devraient baisser à Ottawa. Voici pourquoi.

La SCHL s’est prononcée

Selon les dernières  perspectives de l’habitation  de la Société Canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le prix moyen d’une maison diminuera grâce aux taux hypothécaires élevés qui ralentissent la demande de maisons neuves. Les prix des maisons à Ottawa diminueront à mesure que nous avançons en 2023 et les ventes chuteront également. 

Selon le rapport, le prix moyen d’une maison neuve à Ottawa sera de 640 000 $ en 2023, une baisse par rapport à 691 727 $ en 2022 et 646 139 $ en 2021. 

« Les taux hypothécaires élevés continueront d’être la principale raison du ralentissement de la demande », indique le rapport de la SCHL. « De plus, la hausse des dépenses de consommation a rendu plus difficile pour les ménages l’épargner pour financer l’achat d’une maison.  « Partout au pays, les ménages continuent de ressentir le pincement de l’inflation, qui a fait grimper considérablement le coût de la vie. »

« Avec moins de ventes et plus d’inscriptions, le marché d’Ottawa s’est progressivement calmé en 2022, s’éloignant de la surchauffe », lit-on. « Contrairement à 2022, le marché se détendra suffisamment pour exercer une pression à la baisse sur les prix. » Malgré les baisses de prix, la SCHL affirme que l’abordabilité demeure une préoccupation, car les prix sont encore élevés. 

La SCHL affirme également que la correction des prix sera modérée. «En effet, depuis le début de la pandémie, la région d’Ottawa a connu une croissance des prix plus lente que les autres grands centres ontariens, à l’exception de Toronto», lit-on. 

Le rapport souligne comment l’impact de la hausse des taux d’intérêt réduira la rentabilité des projets de développement résidentiel. « En conséquence, nous nous attendons à ce que le nombre de mises en chantier diminue en 2023, tant pour les maisons individuelles que pour les logements à logements multiples », lit-on. 

Ottawa a vu 11 032 mises en chantier en 2022, et la SCHL prévoit 8 500 mises en chantier en 2023 et 7 800 mises en chantier en 2024. Une baisse des mises en chantier de maisons individuelles et de maisons en rangée résultera d’une demande réduite pour ces types d’unités grâce au taux élevé d’hypothèque les taux. L’agence souligne à quel point leur construction ralentie déjà depuis plusieurs mois. 

« Ces conditions inciteront les constructeurs à réduire davantage le rythme de construction en 2023 », lit-on dans le rapport. La SCHL souligne comment une récession imminente cette année et des ressources limitées dans le secteur de la construction pourraient contribuer au ralentissement anticipé de la création de logements neufs. Malgré une forte demande d’unités locatives, le secteur des appartements devrait également connaître une certaine baisse des mises en chantier. 

Le prix moyen des maisons à Ottawa devrait baisser 

Inévitablement, les baisses de prix à Ottawa devraient se corriger une fois que les taux hypothécaires commenceront à baisser. Selon le rapport, les ventes reprendront leur croissance en 2024 et 2025. 

Alors que le prix moyen des maisons à Ottawa baissera, la SCHL affirme que les loyers augmenteront probablement à un rythme plus élevé qu’en 2022 en raison d’une pénurie de logements locatifs disponibles et d’une demande accrue. La SCHL prévoit que le taux d’inoccupation des logements locatifs d’Ottawa passera de 2,3 % à l’automne 2022 à 1,3 % d’ici la fin de 2023, ce que l’agence attribue à une pénurie de maisons disponibles au départ, au manque d’inventaire et à l’immigration. 

Les perspectives pour Ottawa sont conformes au thème général du rapport : ne vous attendez pas au retour des prix des logements d’avant la pandémie de sitôt au Canada. Dans le rapport, la SCHL a mis en garde contre une longue route de défis d’abordabilité et la possibilité d’une « récession modeste » plus tard cette année.