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Vente de maisons : Pire mois de janvier depuis 2009

15 février, 2023   |   Par Kadiatou Bah

Après une année 2022 mouvementée avec les hausses des taux d’intérêt qui ont poussé les prix des maisons à la baisse et renvoyé les premiers acheteurs sur la touche, les ventes de maisons partout au Canada ont atteint leur plus bas niveau en 14 ans en janvier 2023.

Quelques faits actuels du secteur

Selon des statistiques récemment publiées par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), moins de 35 000 maisons ont été vendues à travers le pays en janvier, marquant une baisse de 37,1 % par rapport à l’année précédente et le niveau le plus bas pour le mois depuis 2009.

Les ventes ont diminué de 3 % d’un mois à l’autre, annulant le léger gain de 1,3 % observé en décembre. Bien que certains marchés, dont Hamilton, Burlington et Québec, aient enregistré une hausse des ventes, les gains ont été « plus que compensés » par des baisses dans le Grand Vancouver, Victoria, Calgary, Edmonton et Montréal.

Les nouvelles inscriptions ont augmenté de 3,3 % sur une base mensuelle, stimulées par une multitude d’activités en Colombie-Britannique, mais sont demeurées historiquement faibles partout au Canada. À l’échelle nationale, l’offre nouvelle a connu son pire niveau en janvier depuis 2000.

Avec la hausse des nouvelles inscriptions et la baisse des ventes, le ratio ventes-nouvelles inscriptions a chuté à 50,7 % comparativement à 54,4 % en décembre. À l’échelle nationale, il y avait 4,3 mois d’inventaire à la fin du mois de janvier, ce qui est proche de la mesure dans les mois précédant le début de la pandémie.

« La grande question dans l’esprit de tout le monde après l’année dernière était de savoir ce que feront les marchés immobiliers en 2023 ? », a déclaré Jill Oudil, présidente de l’ACI. « Nous devrons peut-être attendre encore un mois ou deux pour voir ce que les acheteurs prévoient cette année, car les nouvelles inscriptions s’écoulent actuellement à des niveaux presque record, mais cela devrait changer à mesure que le temps se réchauffe. », selon Oudil.

L’ACI a averti que les deux prochains mois afficheront probablement les baisses annuelles les plus élevées alors que nous dépassons les données records du printemps dernier.

Alors que les prix des propriétés ont baissé dans presque tous les marchés du Canada, des baisses plus importantes ont été observées dans certaines parties de l’Ontario et de la Colombie-Britannique, alors qu’ils ont à peine bougé à Calgary, Regina, Saskatoon et St. John’s. L’ACI a fait remarquer que les prix sur la Côte Est semblent avoir atteint un creux et qu’ils sont maintenant à nouveau à la hausse.

Le prix national moyen (non désaisonnalisé) des maisons a atteint 612 204 $ en janvier, une baisse de 18,3 % par rapport à l’année précédente. La suppression des marchés très influents et coûteux du Grand Vancouver et de la région du Grand Toronto réduit de près de 113 000 $ le prix moyen national.

Malgré d’importants coups portés au marché immobilier canadien en janvier, l’ACI prévoit des conditions plus ensoleillées au printemps.

« Le début de 2023 ressemble beaucoup à 2019, où après une année au cours de laquelle il est devenu beaucoup plus difficile de se qualifier pour un prêt hypothécaire, tout le monde se demandait si le marché reprendrait au printemps », se souvient Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.

En 2019, le marché a commencé lentement, car il n’y avait pas grand-chose à acheter. Il a décollé une fois que les listes de printemps ont commencé à sortir. Alors que la Banque du Canada signalant de plus en plus que les taux seront maintenant au plus haut, il est possible que le marché du printemps de cette année puisse également surprendre, en particulier dans les régions où les prix ont été stables ou sont en train de se stabiliser. 

Les acheteurs se sentent probablement de plus en plus confiants pour contracter des hypothèques à taux variable, et 2023 sera probablement une bonne fenêtre d’opportunité pour pouvoir s’engager dans une recherche de maison et une expérience d’achat plus calmes après les conditions de marché intenses de ces dernières années.