La Réserve fédérale américaine a relevé mercredi les taux d’intérêt de trois quarts de point de pourcentage alors qu’elle continue de lutter contre la pire flambée d’inflation en 40 ans.
Ralentissement du rythme à venir ?
La Fed a porté ses taux maintenant à 4% et a signalé que les augmentations futures des coûts d’emprunt pourraient être effectuées par de plus petites étapes pour tenir compte du « resserrement cumulatif de la politique monétaire » qu’elle a mis en place jusqu’à présent.
Le nouveau libellé de l’énoncé de politique a pris note de l’impact toujours en évolution que le rythme rapide des hausses de taux de la Fed a mise en mouvement, et d’un désir de se concentrer sur un niveau pour le taux des fonds fédéraux « suffisamment restrictif » pour ramener l’inflation à deux pour cent au fil du temps.
« Des augmentations continues de la fourchette cible seront appropriées », a déclaré la banque centrale américaine à la fin de sa dernière réunion politique de deux jours.
Sans exclure toute décision future, les responsables ont déclaré: « Pour déterminer le rythme des augmentations futures de la fourchette cible, le comité (fédéral de l’Open Market) prendra en compte le resserrement cumulé de la politique monétaire, l’impact de celui-ci sur l’activité économique et l’inflation, en plus de l’évolution économique et financière ».
Le langage tenu reconnaît le large débat qui a émergé autour du resserrement de la politique de la Fed, son impact sur les économies américaine et mondiale, et le danger que la poursuite de fortes hausses de taux puisse stresser le système financier ou déclencher une récession.
Alors que ses récentes augmentations rapides ont été effectuées au nom d’une action « rapide » pour rattraper une inflation à plus de trois fois l’objectif de 2% de la Fed, la Banque centrale entre maintenant dans une phase plus nuancée espérons le, avec un réglage équilibré au lieu de « à chargement brusque et frontal ».
À propos de l'auteur
Ayant occupé différents postes en analyse financière, Kadiatou est une passionnée des phénomènes économiques et de leur interprétation.
Diplômée de HEC Montréal en économie appliquée, finance et mathématique, elle se joint à MREX pour partager son regard sur l’actualité en soulignant, les faits pertinents pour les investisseurs immobiliers.
